Un impôt sur les avoirs russes gelés en UE peut déstabiliser la zone euro (BCE)

La Banque centrale européenne (BCE) n’a pas soutenu la proposition de la Commission européenne de prélever des impôts élevés sur les bénéfices exceptionnels provenant des revenus perçus à la suite du réinvestissement des avoirs gelés de la Russie, dont le volume dans l’UE est estimé à 200 milliards d’euros. Cela a été rapporté vendredi par Bloomberg.

Selon l’agence, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, ayant discuté jeudi de cette initiative avec les ministres de l’Économie et des Finances de la zone euro, s’est opposée à sa mise en œuvre.

Elle estime que la proposition d’introduire des taxes sur les bénéfices des avoirs gelés pourrait conduire à une déstabilisation de la zone euro et réduire la liquidité de la monnaie européenne en sapant la confiance des investisseurs. Ainsi, les pertes potentielles risquent de dépasser largement les montants que la Commission européenne a l’intention de lever.

Pour sa part, la Commission européenne ne trouvent pas que les éventuelles menaces soient graves, car il ne s’agit pas d’impôts sur les avoirs mêmes, mais seulement sur les bénéfices. L’organe évalue le profit qui pourrait être reçu de cette façon à 3 milliards d’euros par an. Ce montant sera versé au soutien supplémentaire à l’Ukraine.

TASS