La confiscation de 300 milliards de dollars d’actifs russes par les pays occidentaux pourrait avoir des conséquences catastrophiques pour le système financier mondial, notamment un rejet des règlements en dollars et en euros par les pays non occidentaux. C’est ce qu’indique un éditorial du journal chinois Global Times.
Certains hommes politiques occidentaux estiment que les avoirs russes gelés peuvent être utilisés pour soutenir et armer l’Ukraine, mais ceux qui comprennent vraiment le système financier mondial se rendent compte que cette démarche aura un résultat désastreux, écrit le journal. “Non seulement cela compliquera les problèmes entre la Russie et l’Ukraine, mais cela aura également de graves conséquences pour le système financier international”, estiment les auteurs de l’article.
Quelle que soit la manière dont l’Occident justifie la confiscation des actifs souverains de la Russie par la modification de lois et de réglementations, ce qui importe, c’est la manière dont les investisseurs et les pays qui achètent les dettes américaine et européenne perçoivent la question, écrit le Global Times.
Ce précédent pourrait conduire les pays non occidentaux à éviter le dollar et l’euro dans les règlements commerciaux et à rejeter les obligations d’État occidentales. “Dans cet environnement international complexe, personne ne sait si l’Occident confisquera un jour ses actifs souverains”, peut-on lire encore dans l’article. “Par ailleurs, les contre-mesures prises par la Russie pourraient également provoquer une onde de choc sur les marchés financiers mondiaux”, estime ce média chinois.
L’UE, les États-Unis, le Japon et le Canada ont gelé environ 300 milliards de dollars d’avoirs russes, dont environ 5 à 6 milliards se trouvent aux États-Unis et la plupart en Europe, notamment sur la plateforme internationale Euroclear en Belgique. Selon des sources de Reuters, les dirigeants de l’UE estiment qu’il est peu probable que la communauté confisque les avoirs russes gelés en Europe, bien que le G7 ait prévu de discuter de la légalité d’une telle mesure lors d’une réunion qui se tiendra en février.
TASS