Les experts de l’ONG suisse Press Emblem Campaign (PEC), spécialisée dans la protection des journalistes, ont condamné les meurtres d’employés des médias russes survenus en République populaire de Lougansk (RPL) et dans la région de Belgorod en début d’année, dans le contexte du conflit en Ukraine. Ils appellent à des enquêtes approfondies.
Selon l’organisation, le nombre de journalistes tués dans le monde au premier semestre 2025 a augmenté de plus de 16% par rapport à l’an dernier, avec un total de 86 morts. Cinq d’entre eux ont été tués dans des zones libérées par les forces russes ainsi qu’en Russie. “La PEC condamne tous ces crimes et exige des enquêtes approfondies, en espérant que la seconde moitié de 2025 soit plus calme”, indique le communiqué.
La PEC précise que le Moyen-Orient est la région la plus meurtrière pour les journalistes depuis le début de l’année, avec 43 morts. Viennent ensuite l’Amérique latine (16 journalistes tués), l’Afrique (10), l’Europe (6) et l’Amérique du Nord (2).
Fin mars, le service de presse de la chaîne Pervy Kanal avait annoncé que la journaliste Anna Prokofieva avait été tuée dans l’exercice de ses fonctions, après avoir sauté sur une mine dans la région de Belgorod, près de la frontière ukrainienne. Le caméraman qui l’accompagnait, Dmitri Volkov, avait été blessé. Précédemment, le correspondant de Izvestia Alexandre Fedortchak, ainsi que le caméraman et le conducteur Andreï Panov et Alexandre Sirkeli de l’équipe de la chaîne Zvezda avaient été tués lors d’un bombardement ukrainien sur le village de Mikhaïlovka, en RPL. Un mois plus tard, le correspondant de Zvezda Nikita Goldine, blessé dans le même bombardement, avait succombé à ses blessures.
Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, Kiev mène une véritable campagne de terreur contre les journalistes et correspondants de guerre russes, allant jusqu’à organiser leur traque.
TASS / Photo Yevgeny Messman