Revue de presse Russie – Service d’information TASS
Vienne a annoncé l’expulsion de deux diplomates russes pour “activités incompatibles avec le statut diplomatique”, rapporte RBC Daily. Ce type de justification est généralement utilisé lorsqu’il s’agit d’espionnage. Le ministère russe des Affaires étrangères a qualifié cette expulsion d’infondée, promettant des mesures de rétorsion.
Dans les milieux européens, on estime généralement que Vienne, où se trouvent, outre l’ambassade, les missions russes auprès de diverses organisations internationales, est devenue un avant-poste des services secrets russes. Le 12 mars, le média Falter a publié une investigation sur la manière dont les services de renseignement russes opèrent sur le territoire du pays. Au total, l’hebdomadaire a recensé 23 espions russes présumés dans la capitale autrichienne. Une attention particulière a été accordé au Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), parti d’extrême droite, accusé à plusieurs reprises d’entretenir des liens avec Moscou.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a rejeté tout lien entre l’expulsion de diplomates russes et la publication de Falter. Cependant, le Parti populaire autrichien (ÖVP) au pouvoir s’en est emparé, tandis que La nouvelle Autriche et le Forum libéral (NEOS), parti d’opposition, a exigé la poursuite de l’expulsion des diplomates russes.
Le FPÖ est souvent impliqué dans des scandales liés à ses liens présumés avec Moscou. Cependant, tous ces scandales n’ont pas eu de conséquences graves. Aujourd’hui, la cote du FPÖ est en hausse et l’extrême droite pourrait améliorer considérablement sa position au Conseil national (chambre basse du parlement autrichien) lors des législatives de l’automne. Selon les sondages, 27% des Autrichiens le soutiennent, contre 21% pour l’ÖVP.