Les pays européens s’opposent à la reconnaissance de la Crimée russe et à la levée des sanctions antirusses dans le cadre du règlement du conflit ukrainien, informe l’agence Reuters citant des diplomates européens.
Selon ses sources, la proposition des États-Unis est “une idée irréalisable” pour l’Europe et l’Ukraine. Qui plus est, l’Europe se prononce contre la levée des sanctions antirusses.
Comme l’avait précédemment rapporté le journal britannique Daily Telegraph, lors de la réunion de Londres, les États-Unis devaient présenter un plan de règlement en sept points, comprenant la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté russe sur la Crimée. Toutefois, comme l’a souligné la journaliste de Sky News Deborah Haynes, Vladimir Zelenski a rejeté cette possibilité la veille. Le New York Times précise que c’est à la suite de cette déclaration que M. Rubio a annulé son déplacement au Royaume-Uni.
Le Financial Times avait auparavant noté que la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté russe sur la Crimée pourrait provoquer une grave crise diplomatique au sein de l’Union européenne, et surtout de l’Otan, et entraîner de sérieux désaccords dans les négociations. Le Daily Telegraph souligne également que certaines des propositions de Washington sont en contradiction avec les déclarations de Londres concernant l’avenir de l’Ukraine.
Le 22 avril, Washington a déclaré que le secrétaire d’État américain se rendrait également à Londres. Cependant, peu de temps après, la diplomatie américaine a indiqué le contraire, soulignant qu’il ne participerait pas aux pourparlers dans la capitale britannique. Dès que cela s’est produit, Paris et Berlin ont également semblé abandonner leurs projets de se rendre à Londres, écrit Mme Haynes. Toutefois, selon ses informations, “l’espoir qu’une réunion au niveau ministériel ait lieu dans un avenir proche” subsiste.
TASS