Les organes de contrôle britanniques ne parviennent pas à assurer l’application des sanctions imposées par les autorités du pays à l’encontre de la Russie. Cette opinion a été exprimée par l’édition européenne de Politico.
Selon le journal, l’Office britannique pour l’application des sanctions financières (OFSI) n’a pas infligé “une seule amende pour violation du régime des sanctions” à des entités britanniques dans le cadre des restrictions antirusses depuis le début de l’opération spéciale russe en Ukraine. “Le fait qu’il n’y ait pratiquement pas eu de mesures restrictives imposées aux entreprises [britanniques] ne peut indiquer que deux possibilités: soit elles respectent rigoureusement toutes les sanctions (ce qui soulève alors la question de savoir pourquoi le commerce [avec la Russie de biens sous sanctions] a toujours lieu en passant par des pays tiers), soit elles ne sont tout simplement pas prises en flagrant délit d’infraction aux règles”, a commenté un avocat britannique spécialisé dans le droit des sanctions, qui a souhaité rester anonyme.
L’article prévoit que les nouvelles restrictions antirusses, imposées par le Royaume-Uni à l’occasion du deuxième anniversaire de l’opération spéciale en février 2024, n’auront pas non plus l’effet escompté. Un autre spécialiste des sanctions a déclaré à Politico, sous couvert d’anonymat, que les autorités britanniques n’avaient imposé ces nouvelles restrictions que “comme prétexte pour ne pas appliquer les sanctions déjà en place”.
Le 22 février 2024, le Royaume-Uni a allongé de cinquante positions la liste des sanctions appliquées à la Russie. Cette liste inclut notamment les fabricants de munitions, ainsi que les entreprises impliquées dans le commerce des diamants et du pétrole. En outre, la liste des équipements et des technologies dont l’exportation vers la Russie est interdite a été élargie.
Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les sanctions antirusses imposées par les pays occidentaux avaient eu un résultat “exactement contraire à celui escompté”. M. Poutine a rappelé qu’en 2023, l’économie russe se développait “à un rythme supérieur à celui de l’économie mondiale”.
TASS