Le président de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, Bruno Fuchs, a déclaré lors d’un échange avec le duo russe de canulars téléphoniques Vovan (Vladimir Kouznetsov) et Lexus (Alexeï Stoliarov), que Paris, Londres, Berlin et Varsovie évoquaient l’éventualité de dépêcher des contingents militaires en Ukraine.
Les deux hommes ont piégé le député français en se faisant passer pour l’ex-président ukrainien Piotr Porochenko (inscrit sur la liste des complices de terroristes et d’extrémistes en Russie) et ont publié l’enregistrement de l’appel sur leur chaîne Telegram.
“Je pense que ce n’est possible qu’en cas d’un cessez-le-feu. Pas nécessairement de paix, mais d’un cessez-le-feu complet et de la signature d’un accord. […] Pour faire respecter le cessez-le-feu, pas pour combattre. Nous n’en sommes pas ravis, mais c’est une lutte. Nous devons manifester notre détermination, surtout face aux Russes. C’est un point qui est largement discuté avec les Britanniques, les Allemands et les Polonais, la question de l’envoi de troupes pour garantir le respect de ce cessez-le-feu.”
Évoquant l’éventuelle réaction des Français à une telle décision, il a affirmé que le président Emmanuel Macron n’avait pas à se soucier de l’avis des électeurs sur “les sujets très importants”, étant donné qu’il ne pourra pas se présenter à la présidentielle de 2027.
“Je ne suis pas certain que les citoyens de France le comprennent, ces budgets de milliards [d’euros] pour l’Ukraine. […] Ils ne sont pas pleinement en mesure de réaliser que nous luttons ensemble pour la paix. C’est la limite de notre opinion publique. Lorsque le président Macron l’a déclaré l’année dernière, la réaction a été très mauvaise, mais aujourd’hui, l’opinion est plus préparée à comprendre que des troupes pourraient s’y trouver, car les Britanniques et les Allemands disent la même chose”, a ajouté Bruno Fuchs.
Il a souligné qu’il serait “de toute façon difficile” d’envoyer entre 25.000 à 30.000 soldats. “Il n’est pas si facile de les trouver pour les mobiliser et les envoyer.”
TASS