Le président russe Vladimir Poutine a tenu compte de l’expérience précédente où sa conversation avec le président français Emmanuel Macron avait été divulguée dans les médias. C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov à la télévision russe.
“Non, pourquoi [n’y aurait-il pas de mesures supplémentaires]. Compte tenu de cette possibilité hypothétique et de cette menace, il faut bien sûr être sobre dans la description de sa position et peut-être de celle de certains interlocuteurs”, a déclaré M. Peskov en réponse à la question de savoir si des mesures de sécurité supplémentaires avaient été prises lors de cet appel entre MM. Poutine et Macron.
“Malheureusement, nous avons eu cette triste expérience [de violation de confidentialité]. Mais jusqu’à présent, personne n’a rien divulgué”, a ajouté Peskov, notant qu’une journée entière s’était écoulée depuis l’appel.
Le journaliste a rappelé que Poutine avait déclaré lors du forum de Valdaï qu’il tiendrait désormais compte du fait que de telles conversations pouvaient être écoutées ou enregistrées en Occident. “Bien sûr”, a répondu M. Peskov.
Contexte des fuites
Le 11 septembre 2022, Macron avait violé la confidentialité d’un appel téléphonique avec Poutine en y impliquant des journalistes sans prévenir son interlocuteur. Le président russe avait exprimé sa désapprobation face à cet incident.
En juillet 2022, le documentaire du réalisateur français Guy Lagache Un Président, l’Europe et la Guerre avait montré des conversations privées de Macron avec d’autres dirigeants. Le film soulevait des questions sur le consentement des interlocuteurs aux enregistrements, questions que le réalisateur avait renvoyées à l’Elysée.
TASS