Des sénateurs américains veulent enquêter sur la falsification des données sur la Russie

Barack Obama

Des sénateurs républicains américains ont demandé au ministère de la Justice des États-Unis de nommer un procureur spécial pour enquêter sur le fait que l’administration du 44e président américain, Barack Obama, aurait manipulé des renseignements concernant la Russie.

Le sénateur Lindsey Graham (de Caroline du Sud, inscrit sur la liste russe des terroristes et des extrémistes) a déclaré, avec son collègue sénateur John Cornyn (du Texas), qu’ils appelaient la ministre de la Justice et “la procureure générale des États-Unis, Pam Bondi, à nommer un procureur spécial pour mener cette enquête”. Selon les républicains, l’enquête devrait porter sur “la mesure où l’ancien président Obama, ses assistants et membres de son administration ont manipulé l’appareil assurant la sécurité nationale des États-Unis à des fins politiques”.

La révocation d’un procureur spécial ne peut se faire que dans certaines circonstances, quel que soit l’occupant de la présidence. Une telle décision ne peut être prise que par le procureur général si le procureur spécial est accusé de violations, y compris d’inexécution de ses fonctions ou d’actions illégales.

Le président américain actuel, Donald Trump, a déclaré le 22 juillet que la diffusion par les démocrates d’informations manifestement fausses sur l’ingérence de la Russie dans les élections américaines de 2016 constituait un “crime du siècle” et représentait une grave menace pour les États-Unis. Il a déjà fait référence à un rapport concernant ce sujet, préparé par le bureau de la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, et publié le 18 juillet.

Selon ce rapport, l’administration démocrate d’Obama aurait, après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle de 2016, en réalité fabriqué des données de renseignement prétendant prouver l’ingérence de la Russie dans le processus électoral. Cela aurait été fait dans le but de tenter de priver Donald Trump de son pouvoir, a souligné Mme Gabbard. Selon elle, quelques mois avant les élections, les services de renseignement américains étaient unanimes: la Russie n’avait ni l’intention ni la capacité d’interférer dans les élections américaines. Cependant, en décembre 2016 (après la victoire de Trump), l’administration Obama aurait ordonné la préparation d’un nouveau rapport, contredisant les évaluations précédentes. Tulsi Gabbard a expliqué que la conclusion clé des services de renseignement selon laquelle la Russie n’avait pas influencé les résultats des élections avait été retirée et classifiée.

Les agences de renseignement américaines ont accusé la Russie en 2016 d’interférer dans le processus électoral américain. L’enquête sur ces supposées tentatives d’influence a été menée par le procureur spécial Robert Mueller. Le 18 avril 2019, le ministère de la Justice des États-Unis a publié son rapport final, dans lequel le procureur spécial a reconnu n’avoir trouvé aucune collusion entre Trump, le vainqueur de l’élection, et la Russie. Donald Trump a constamment rejeté les soupçons de contacts inappropriés avec des responsables russes. Moscou a également qualifié d’infondées les allégations concernant ses tentatives d’influencer le déroulement des élections aux États-Unis.

TASS