La directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, a averti des risques possibles pour la stabilité financière mondiale et la politique monétaire en cas de confiscation par l’Occident des actifs russes gelés à l’étranger après le début de l’opération militaire spéciale en Ukraine.
La question concernant la possibilité d’utiliser ces actifs pour la reconstruction de l’Ukraine a été posée à la directrice du FMI lors de son discours devant le Council on Foreign Relations. “Ce que nous pouvons dire, c’est que s’il devait y avoir utilisation [des actifs russes gelés dans d’autres pays], elle devrait se faire sur une base internationale. Nous devons étudier très attentivement les risques pour la politique monétaire et la stabilité financière. Quels pourraient être ces risques, comment les gérer”, a souligné Mme Georgieva dans sa réponse.
Comme l’a affirmé le 8 novembre le secrétaire d’État adjoint américain aux affaires européennes et eurasiennes, James O’Brien, l’Occident collectif ne rendra pas à la Russie ses actifs gelés, d’une valeur d’environ 300 milliards de dollars, tant que Moscou n’aura pas remboursé les dépenses engendrées par l’opération militaire spéciale.
Par ailleurs, la présidente de la Banque de Russie, Elvira Nabioullina, avait souligné plus tôt dans la journée que la confiscation et le gel des actifs russes par l’Occident auraient “des conséquences négatives pour le développement du système financier mondial dans son ensemble”.
Le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov, a quant à lui précisé que Moscou avait l’intention de contester encore et toujours les mesures prises par l’Occident dans ce domaine. Selon M. Peskov, cela entraînera “des coûts juridiques et judiciaires très importants pour ceux qui prendront ces décisions et qui s’en serviront”. En outre, la Russie établira des mesures de riposte, qui ne seront probablement pas similaires à celles de l’Occident, a ajouté le porte-parole du Kremlin.
TASS