Les relations entre la Russie et l’Europe finiront par se rétablir (sénatrice russe)

Valentina Matvienko

La présidente du Conseil de la Fédération, chambre haute du parlement russe, Valentina Matvienko, s’est dite convaincue que les relations entre la Russie et l’Europe pourraient être rétablies dans un avenir proche, en raison des liens historiques profonds et des intérêts communs qui unissent les deux parties.

“Ce n’est pas nous qui avons rompu les liens avec l’Europe, c’est l’Europe qui a pris cette décision dans un accès de russophobie. Je suis persuadée que les relations entre la Russie, l’Europe et d’autres pays finiront par se rétablir. Nous sommes voisins, nous partageons le même continent, nous ne pouvons pas rester indifférents les uns aux autres”, a déclaré la sénatrice lors d’une rencontre avec les participants du projet culturel et éducatif Train de la Mémoire au palais de Tauride à Saint-Pétersbourg.

Elle estime toutefois que le premier geste doit venir de ceux qui ont initié la rupture. “Ce n’est pas nous qui avons commencé, et ce n’est pas à nous de faire le premier pas. J’espère qu’un jour prochain, l’Europe ouvrira les yeux et prendra conscience de ce qu’elle a provoqué. Ils voulaient nous nuire, mais ce sont eux qui en paient le prix”, a-t-elle ajouté.

Mme Matvienko a également souligné que l’économie russe poursuivait son développement, avec des taux de croissance supérieurs à la moyenne mondiale, un faible taux de chômage et le respect de tous les engagements sociaux. À l’inverse, elle a pointé du doigt les difficultés des économies européennes: flambée des prix de l’énergie et des services publics, recul du niveau de vie. “Les électeurs se tournent désormais contre les politiques de leurs gouvernements, contre ceux qui les incarnent”, a-t-elle affirmé.

“L’Europe est bien sûr importante pour la Russie, mais la Russie l’est tout autant pour l’Europe. Non seulement parce que, depuis les années 1950, nous avons toujours assuré des livraisons fiables de gaz, de pétrole et d’autres ressources naturelles, mais aussi parce que nous sommes unis par la culture, la foi et la recherche scientifique”, a-t-elle conclu.

TASS