Les dirigeants des pays de l’Union européenne (UE) n’ont donné à la Belgique aucune garantie de protection contre d’éventuelles mesures de rétorsion de Moscou en cas de confiscation d’actifs russes, si bien que le royaume s’oppose à l’expropriation de ces fonds, a déclaré le premier ministre belge Bart De Wever.
“[Si] la Russie revendique réellement cet argent pour quelque raison que ce soit, il devra être restitué immédiatement. Qui donnera une telle garantie? J’ai demandé à mes collègues: “Vous? Les États membres [de l’UE]?”. Cette question autour de la table des négociations n’a suscité aucun enthousiasme”, rapporte l’édition européenne Politico.
Selon le premier ministre, c’est “la confiance dans l’ensemble du système financier européen” qui est en jeu.
Le 23 octobre, les participants au sommet de l’UE à Bruxelles n’ont pas pu parvenir à un accord sur l’utilisation des actifs russes. De Wever a exigé que tous les États membres de l’UE partagent pleinement les risques financiers encourus par son pays, où 210 milliards d’euros d’actifs souverains russes sont gelés et que la Commission européenne (CE) envisage de s’approprier.
Il a également averti que la Russie, en guise de représailles, pourrait commencer à saisir des actifs occidentaux sur son territoire et dans des juridictions amies. En conséquence, Moscou “pourrait en sortir gagnant”, tandis que les investisseurs occidentaux lésés “se tourneraient vers le gouvernement belge pour obtenir des compensations”.
La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a déclaré que toute initiative de confiscation des actifs russes par l’UE entraînerait une riposte douloureuse et garantie.
TASS
