Le gouvernement allemand bloque l’approbation d’un nouveau train de sanctions de l’UE contre la Russie, qui visent à renforcer le contrôle du contournement des mesures restrictives et concernent également l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) russe. C’est ce que rapporte l’agence DPA en se référant à des sources diplomatiques à Bruxelles.
Celles-ci ont cité des “doutes et des souhaits d’amendements” de la part de Berlin comme la raison décisive pour laquelle le paquet de sanctions n’a pas encore été adopté. “Ces derniers temps, on a l’impression que l’Allemagne est devenue une nouvelle Hongrie”, a déclaré l’interlocuteur cité par l’agence, qui faisait référence aux nombreux cas où Budapest a bloqué le processus d’adoption des sanctions contre la Russie.
Comme le rappelle l’agence, le principal objectif des nouvelles sanctions devrait être de lutter contre le contournement des mesures restrictives précédemment adoptées, notamment en ce qui concerne la possibilité pour le complexe militaro-industriel russe d’acheter des technologies occidentales. Une autre cible sera l’exportation de GNL russe. L’UE veut interdire l’utilisation des ports européens pour envoyer des navires chargés de GNL russe vers des pays tiers.
L’Allemagne est surtout préoccupée par le premier volet du futur train de sanctions, ont indiqué des diplomates européens à l’agence. Ainsi, Berlin demande d’exclure complètement des nouvelles sanctions la nouvelle mesure proposée pour poursuivre les filiales étrangères des entreprises pour violation du régime de sanctions ou de limiter son effet uniquement aux entreprises produisant certains biens. L’Allemagne craint que les entreprises allemandes n’en pâtissent, écrit l’agence. Les autorités allemandes estiment également que certaines mesures sont excessives et souhaitent qu’elles soient assouplies, comme les restrictions sur l’utilisation du système russe d’échange d’informations financières.
TASS