Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi, n’a pas rendu public le montant des avoirs russes gelés par les autorités japonaises après le début de l’opération militaire spéciale. Il a également refusé de dire si son pays envisageait de les utiliser pour financer la reconstruction de l’Ukraine. Ce sujet a été abordé ce mardi lors d’une conférence de presse du chef de la diplomatie japonaise.
“Le montant des avoirs russes gelés par notre pays n’a pas été révélé. Et je voudrais m’abstenir de spéculer sur nos actions futures à cet égard”, a-t-il répondu à la question sur le montant des avoirs russes gelés et sur la possibilité de les utiliser pour financer la reconstruction de l’Ukraine. En même temps, le ministre a souligné que le Japon continuerait de coopérer étroitement sur ce sujet avec tous les pays concernés, notamment les pays du G7.
Pour rappel, le gouvernement japonais a déjà introduit plusieurs trains de sanctions contre la Russie en raison de la situation en Ukraine. Les sanctions de Tokyo touchent déjà environ 1.000 personnes morales et physiques russes. En outre, les actifs d’Alfa Bank, VTB, VEB.RF, Novikombank, Otkritie Bank, Promsvyazbank, Rossiya Bank, Sberbank, Sovcombank, ainsi que d’une quarantaine d’autres entreprises ont été gelés.
Précédemment, le commissaire européen à la Justice, Didier Reynders, a déclaré que le montant exact des avoirs souverains de la Russie gelés depuis le début de l’opération militaire spéciale russe par les pays européens s’élevait actuellement à 207 milliards d’euros. Selon lui, la Commission européenne examine la possibilité d’utiliser le produit des avoirs russes gelés en Europe, y compris ceux de la Banque centrale russe, pour financer la reconstruction de l’Ukraine. M. Reynders a confirmé que la Commission européenne s’attendait à recevoir ainsi jusqu’à 3 milliards d’euros par an.
TASS