BrewDog est une brasserie écossaise fondée par Martin Dickie et James Watt en 2007.
Elle possède des bars à bière dans de nombreux pays et se veut indépendante, rebelle…
La réalité est un peu différente.
Tout d’abord, la brasserie n’a plus rien d’artisanal, au vu de sa taille.
Ensuite, elle a vendu 22 % de ses parts à TSG Consumer Partners, un grand groupe actif dans le domaine de l’alimentaire.
Amusant, quand on sait que, lorsqu’on lui demandait, en 2015, s’il pourrait vendre BrewDog à une grosse compagnie, James Watt répondait “Fuck no!”.
Pourquoi boycotter ?
Voici un tweet dans lequel le cofondateur présente fièrement la publicité de sa brasserie : “First Russia, then Qatar, can’t wait for North Korea.” (D’abord la Russie, puis le Qatar, vivement la Corée du Nord.)
Cette campagne démarre peu avant la Coupe du monde du Qatar et vise à dénoncer les conditions de travail du pays organisateur ainsi que sa politique concernant l’homosexualité.
Nos remarques :
- L’organisation de la Russie, en 2018, n’a reçu que des louanges et, à notre connaissance, il n’y a eu aucun scandale relatif aux conditions de travail ou encore un quelconque problème concernant des personnes homosexuelles. Est-ce que BrewDog ne surferait pas sur la vague de russophobie actuelle, à défaut de faire preuve de cohérence ?
- BrewDog ne boycotte pas l’événement, BrewDog reversera les gains réalisés avec sa lager à des bonnes œuvres. Courageux, mais pas téméraire !
- Comble de l’hypocrisie : BrewDog diffusera les matchs de la Coupe du monde du Qatar dans ses établissements.
- Avant de faire la morale aux autres, James Watt ferait bien de nettoyer devant sa porte. En effet, il est impliqué dans plusieurs scandales qui en disent long sur son éthique personnelle.
Comment boycotter ?
Boycotter les produits de BrewDog est très facile.
En effet, le nombre de bonnes brasseries est considérable, et ceci dans des pays toujours plus variés (et pas seulement ceux possédant une tradition de brassage ancienne).
L’idéal est de vous intéresser aux brasseries locales, d’autant plus qu’elles s’efforcent de plus en plus de concevoir leurs bières avec un maximum d’ingrédients locaux.
Sources :