L’Estonie, qui cherche à restreindre le droit de vote des habitants du pays ayant la nationalité russe, viole le droit international, ce qui rappelle l’époque du racisme aux États-Unis. C’est ce qu’a déclaré à TASS Alexandre Brod du Conseil pour le développement de la société civile et des droits de l’homme auprès du président russe.
“Les actions du ministère estonien de la Justice s’inscrivent dans le cadre de la russophobie militante qui va crescendo ces dernières années dans les États baltes”, a-t-il indiqué, rappelant l’intention de la Lettonie d’expulser les personnes ayant échoué à l’examen linguistique, de restreindre l’enseignement en russe et de faire pression sur les médias en langue russe ainsi que sur les militants des droits de l’homme exprimant des points de vue pro-russes, etc.
“C’est l’Estonie qui a maintenant décidé de restreindre les droits de vote des habitants du pays qui ont une deuxième nationalité, celle de la Russie, a-t-il poursuivi. Pour le faire, ils sont prêts à réécrire leurs lois et à outrepasser les règles du droit international. À ce rythme, on en arrivera à des ghettos russes et des bancs spéciaux pour les Russes.”
“Si les États baltes ont décidé de marcher aveuglément dans les pas des États-Unis, ils ont, on ne sait pas pourquoi, commencé par leurs pages les plus sombres, celles du racisme. Je crois que le ministère russe des Affaires étrangères et les militants des droits de l’homme de différents pays exprimeront leur indignation face à cette nouvelle manifestation de discrimination”, a conclu M. Brod.
Le ministre estonien de la Justice, Kalle Laanet, a déclaré dans une interview à la compagnie de radio-télévision estonienne ERR que son ministère avait préparé un projet de loi selon lequel les ressortissants russes et biélorusses résidant en Estonie verraient leur droit de participer aux élections locales suspendu. Il a expliqué cette position par la décision du parlement estonien, qui avait précédemment qualifié la Russie d’”État agresseur”.
TASS