Les États-Unis étudieront les possibilités de prendre de nouvelles mesures contre le groupe Wagner notamment en Afrique. C’est ce qu’a déclaré John Kirby, coordinateur des communications stratégiques au Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, lors d’un point de presse vendredi.
“Nous continuerons à travailler avec nos partenaires et nos alliés pour faire face aux menaces que représente le groupe Wagner en Afrique et dans d’autres régions”, a déclaré le porte-parole du département de la Défense. “Nous avons l’intention de maintenir ouvertes les possibilités de tenir le groupe Wagner pour responsable en Afrique ou dans d’autres régions si nous constatons qu’il continue à s’engager dans des activités déstabilisantes”.
M. Kirby, a affirmé que les activités du groupe Wagner, notamment au Mali et en République centrafricaine (RCA), auraient “porté atteinte à la souveraineté” de ces pays et n’auraient pas amélioré la situation en matière de sécurité.
Le porte-parole du département de la Défense estime également que le gouvernement malien, soi-disant dans l’intérêt du groupe Wagner, a demandé au Conseil de sécurité des Nations unies, le 16 juin, de retirer immédiatement du pays le contingent de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma). Or, d’après lui, le retrait du contingent de l’ONU ne ferait qu’aggraver la situation en matière de sécurité au Mali.
Il a également déclaré que le Mali pourrait compter sur l’aide de Washington uniquement s’il mettait fin à ses relations avec Wagner. “Nous avons clairement fait comprendre aux dirigeants maliens qu’une coopération étroite en matière de sécurité ne serait possible que si le pays faisait un pas vers une transition démocratique et mettait fin à sa relation dangereuse avec le groupe Wagner”, a déclaré M. Kirby.
Sur la situation au Mali
Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté vendredi une résolution mettant fin à la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. Auparavant, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, avait confirmé, lors d’un entretien avec son homologue malien Abdoulaye Diop, que la politique de soutien de Moscou à Bamako demeurait inchangée, notamment en ce qui concerne la formation des militaires afin d’améliorer les capacités opérationnelles des forces armées du pays.
En avril, Evgueni Prigojine, fondateur du groupe Wagner, a déclaré que les histoires au sujet de la mort de civils causée par les combattants de Wagner en République centrafricaine et au Mali étaient “100% fausses”, propagées par les États-Unis et la France, qui, selon lui, n’ont pas réussi à rétablir l’ordre et la sécurité dans ces pays.
Le département du Trésor américain a imposé mardi des sanctions au citoyen russe Andreï Ivanov et à quatre personnes morales qui, selon Washington, seraient liées à M. Prigojine.
TASS