L’eurodéputé roumain Gheorghe Piperea, qui avait précédemment initié une motion de censure contre la présidente de la Commission européenne (CE) Ursula von der Leyen, l’a poursuivie en justice pour diffamation, estimant qu’elle avait laissé entendre qu’il exécutait des ordres venus de Russie. C’est ce qu’a rapporté le journal Politico.
Selon ce membre du groupe de droite Conservateurs et réformistes européens (CRE) qui a saisi la Cour de justice de l’UE (CJUE), la présidente de la CE aurait décidé de “l’attaquer personnellement” lors du débat sur la motion de censure du 10 juillet, en lien avec des accusations de corruption concernant l’achat de vaccins contre le Covid-19. M. Piperea réclame des excuses publiques officielles de la part de Mme von der Leyen pour ses propos.
D’après le journal, la juridiction n’a pas encore statué sur “la recevabilité de la plainte”.
Le Parlement européen tiendra un nouveau débat et un vote sur deux motions de censure contre la présidente de la CE lors de la session plénière du 6 au 9 octobre. Selon des sources, la discussion conjointe sur les deux motions devrait avoir lieu le 6 octobre et les deux votes séparés le 9 octobre.
Le dépôt simultané de deux motions de censure contre la présidente de la CE constitue, selon Politico, un cas sans précédent. Des groupes politiques de différents horizons ont lancé la procédure presque en même temps, peu avant minuit le 10 septembre, à la veille du discours de Mme von der Leyen sur l’état de l’Union. Les sources ont précisé que le groupe conservateur Patriotes pour l’Europe avait déposé sa motion 20 secondes avant Groupe de la Gauche, de sorte que le vote sur celle-ci pourrait intervenir en premier.