Le conseil d’administration de la Fédération internationale d’e-sport (IeSF), réuni à Kuala Lumpur, a rejeté une proposition visant à suspendre l’adhésion de la Fédération russe d’e-sport (FCS). L’information a été confirmée à TASS par Konstantin Sourkont, conseiller du président de la FCS.
Le congrès de l’IeSF s’est tenu le 6 décembre.
“La délégation russe a accordé une attention particulière à la proposition formulée par l’ancienne direction, qui visait à ratifier une prétendue suspension de l’adhésion de la FCS”, a déclaré Konstantin Sourkont. “Or, selon les statuts en vigueur, une telle décision relève du comité chargé de l’adhésion et, présentée de cette manière, n’exige pas l’aval du congrès. Par ailleurs, aucune décision formelle de suspension n’avait été prise jusqu’à présent”, a-t-il déclaré.
“La FCS avait préalablement demandé au bureau de l’IeSF de retirer ce point de l’ordre du jour, estimant qu’il contrevenait à la logique statutaire. Elle a ensuite exposé sa position à l’ensemble des délégués, les appelant à ne pas entériner, a posteriori, une suspension inexistante en lui conférant l’apparence d’une décision du congrès. Une partie des délégués a boycotté le vote, d’autres ont voté contre, et la proposition n’a pas réuni le nombre de voix nécessaire”. Ce résultat, selon lui, “constitue un signal important en faveur d’une approche plus rigoureuse et juridiquement cohérente du statut de la FCS”, a-t-il poursuivi.
Évoquant les échanges tenus avec d’autres représentants au cours du congrès, Konstantin Sourkont a ajouté: “La délégation russe a rappelé de manière constante qu’aucune décision légitime de suspension n’avait été adoptée ni en 2024 ni en 2025, et que les restrictions imposées aux joueurs russes dans les compétitions de l’IeSF ne découlent pas des statuts, mais de décisions individuelles de certains responsables. Quant aux affirmations selon lesquelles la non-ratification de la suspension permettrait aux joueurs de concourir sous drapeau et hymne nationaux, elles ne sont pour l’heure confirmées ni par des textes officiels ni par les normes statutaires. Ce point exige donc une analyse juridique approfondie et des clarifications officielles”.
“Le fait même que le statut de la FCS fasse l’objet d’un débat ouvert montre que la question n’est pas éludée et reste au centre des préoccupations de la communauté internationale. Pour la Fédération, c’est l’occasion de défendre sa position juridique et de travailler à son inscription dans les documents officiels de l’IeSF, ce qui pourrait, à moyen terme, ouvrir la voie au retour des équipes russes dans les principales compétitions mondiales”, a-t-il conclu.
TASS
