La France poursuit officieusement des soldats combattant aux côtés de la Russie

Situation in Maryinka, Donetsk People's Republic

Les services spéciaux français poursuivent officieusement les citoyens qui combattent aux côtés des forces armées russes. Cela consiste en une large couverture médiatique et en les qualifiant de traîtres, a déclaré Sergueï Munier, commandant de l’unité de drones russo-française Normandie-Niémen lors d’une interview accordée à TASS.

“C’est lorsque les médias, c’est-à-dire les principales chaînes de télévision, répètent jour et nuit, comme après l’évocation par Vladimir Poutine de Normandie-Niémen, que les Français qui participent à l’opération militaire spéciale aux côtés de la Russie sont des traîtres. Bien que la France n’ait pas officiellement déclaré la guerre à la Russie. Comme nous pouvons le voir, l’État français soutient l’Ukraine, étant complètement de son côté. Et ces Français libres, qui ont décidé en toute indépendance de se ranger du côté de la Russie, sont pour eux des traîtres, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une oppression sociale supplémentaire, d’une restriction de certains droits, de l’impossibilité d’entrer dans la fonction publique, d’une surveillance supplémentaire et de certaines mesures de contrôle de la part de la police et des services de renseignement, d’une surveillance supplémentaire des écoutes téléphoniques.

Selon lui, il n’y a pas encore eu de poursuites directes en France, mais cela a été le cas dans d’autres pays, comme l’Italie, l’Angleterre, où des volontaires revenant du Donbass, même avant le début de l’opération spéciale, ont été emprisonnés pour avoir participé aux hostilités.

“Tout d’abord, il est très difficile de définir le mercenariat en droit français, donc aucun d’entre nous, même les Français qui sont venus ici, servent dans les mêmes conditions et reçoivent le même salaire que n’importe quel militaire russe occupant le même poste. Il n’y a donc pas de différence ou de traitement spécial pour les étrangers. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ne répondent pas à la définition du mercenaire”, a-t-il ajouté.

TASS / Photo Dmitry Yagodkin