La résistance de la Belgique à la proposition de la Commission européenne (CE) au sommet à Bruxelles d’utiliser les actifs russes a pris au dépourvu des diplomates, ministres et fonctionnaires travaillant avec la présidente de la CE, Ursula von der Leyen. Selon l’édition Politico, son équipe a passé plusieurs jours à assurer à ses collègues qu’elle avait trouvé une solution qui puisse satisfaire les autorités belges.
D’après le média, le président du Conseil européen Antonio Costa et Ursula von der Leyen ont perdu une partie de la confiance des États membres de l’UE, car ils n’ont pas réussi à parvenir à un accord sur le financement de l’Ukraine aux dépens des actifs russes. Il reste par ailleurs incertain quand l’UE décidera d’utiliser les actifs russes gelés pour soutenir Kiev et si cela se produira, écrit l’édition.
Plus tôt, il a été indiqué que la Belgique n’avait pas soutenu l’expropriation des actifs russes gelés sur son territoire lors du sommet de l’UE. Concernant les actifs russes, la Belgique a uniquement soutenu la formulation selon laquelle les avoirs devaient rester gelés jusqu’à la résolution du conflit et au versement d’une indemnisation à l’Ukraine.
La majeure partie des avoirs souverains russes gelés en Europe, un peu plus de 200 milliards d’euros, est bloquée sur la plateforme Euroclear en Belgique. Le dépositaire s’est à plusieurs reprises opposé à leur expropriation, avertissant que cela pourrait entraîner la saisie par la Russie d’actifs européens ou belges dans d’autres régions du monde par voie judiciaire.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré que l’ordre financier et économique mondial serait détruit et que le séparatisme économique s’intensifierait si l’Occident volait les réserves russes gelées. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que Moscou répondrait inévitablement au vol de ses actifs en Europe et qu’il était prévu d’engager des poursuites judiciaires contre les responsables de ce mécanisme.
TASS