Le nouveau premier ministre belge, Bart De Wever, a appelé le parlement du pays à se préparer à faire face à la “menace militaire de l’est” et à presque doubler les dépenses de défense du pays. Il a tenu ces propos lors d’un discours prononcé à la Chambre des représentants du parlement fédéral belge.
M. De Wever a déclaré dans son discours que la Belgique devait “se préparer à se défendre contre la menace venant de l’est”, qui, selon lui, “ne disparaîtra pas”. Il s’est également engagé à augmenter les dépenses militaires de la Belgique, qui s’élevaient à environ 1,3% du PIB en 2024, en dessous du plafond de 2% requis par l’Otan, malgré un déficit du budget fédéral.
M. De Wever a ajouté que les capacités militaro-industrielles de la Russie dépassaient de loin celles des pays de l’UE et a averti que la Belgique et l’UE étaient “confrontées à des décisions difficiles pour assurer sa défense”.
M. De Wever a pris la tête du gouvernement belge le 3 février, après huit mois de négociations visant à former un gouvernement de coalition à la suite des élections législatives de l’année dernière, remportées par son parti. Il dirige le parti Nouvelle Alliance flamande (N-VA), qui a milité pendant plus de dix ans pour l’indépendance de la Flandre néerlandophone par rapport à la Belgique, mais qui a désormais cessé d’exprimer ces revendications. Les nationalistes flamands adoptent désormais des positions ouvertement antirusses et soutiennent les plans de l’UE et de l’Otan visant à militariser l’Europe et à se préparer à un conflit avec la Russie. En particulier, le ministre belge de la Défense, Theo Francken, également membre de la N-VA, a déjà déclaré que les militaires belges étaient prêts à se rendre en Ukraine en tant que soldats de la paix.
TASS