L’Europe souffre de restrictions imposées à la Russie, mais il est peu probable qu’elles soient affaiblies dans un futur proche. C’est ce qu’a déclaré à TASS le vice-président du centre d’analyse français Cercle Aristote, Romain Bessonnet.
“L’idéologie est telle, le soutien au sein des élites à la politique ukrainienne actuelle est encore très, très important, donc pour les prochaines deux années, je ne pense pas qu’on verra une politique d’affaiblissement des sanctions”, a-t-il estimé en marge de la conférence de haut niveau Sécurité eurasienne: réalité et perspectives dans un monde en transformation, tenue à Minsk.
Selon l’expert, les mesures contraignantes “ne peuvent pas durer éternellement” et seront levées “à un moment ou à un autre” parce qu’elles ont également un effet indirect sur l’Europe.
L’économie européenne perd sa position surtout à cause des mesures restrictives, a-t-il poursuivi. Certains secteurs, dont l’agriculture, ressentent bien le poids des sanctions, et des voix deviennent audibles prônant leur levée, pour le moins dans ce domaine.
“Le problème, c’est que ces sanctions, c’est Bruxelles. Et à Bruxelles, le lobby pro-sanctions est encore trop fort”, a résumé Romain Bessonnet.
Le sommet international Sécurité eurasienne: réalité et perspectives dans un monde en transformation se déroule dans la capitale biélorusse les 26 et 27 octobre. Quelque 120 représentants d’une trentaine de pays, ainsi que de la Communauté des États indépendants (CEI), de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) et de l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) devraient discuter de solutions à la crise actuelle de la sécurité globale et régionale.
TASS