La politique du Canada à l’égard de la Russie ne changera pas du tout avec le nouveau premier ministre, Ottawa continuera son parcours anti-russe au mépris de l’administration du président américain Donald Trump. Cette opinion a été exprimée à TASS par Dmitri Souslov, directeur adjoint du Centre d’études européennes et internationales complexes de l’École des hautes études en sciences économiques (EHESE) et expert du club de discussion international Valdaï, commentant l’arrivée prochaine au pouvoir du politicien canadien Mark Carney.
“Il n’y a pas de prémisses à un changement pour le mieux de la politique canadienne à l’égard de la Russie. La ligne adoptée par l’administration du président américain Donald Trump, une ligne plus constructive visant à surmonter la confrontation et à mettre fin à la guerre en Ukraine, ne peut à moyen terme que renforcer la ligne de conduite antirusse du Canada, en opposition aux États-Unis. La politique anti-russe du Canada est liée à l’influence du lobby ukrainien et de la diaspora ukrainienne. La majorité écrasante de cette diaspora s’est formée aux dépens d’anciens bandéristes et nazis, et leurs descendants ont hérité cette russophobie rétrograde”, a déclaré M. Souslov.
Selon l’expert, le Canada est pleinement intégré dans le paradigme libéral traditionnel que l’Europe reflète aujourd’hui. “En termes de valeurs de politique étrangère, le Canada est beaucoup plus proche de l’Europe, des élites européennes actuelles que de l’administration Trump. Le Canada est proche du Parti démocrate américain. À cet égard, encore une fois, il n’y a pas de prémisses à un changement de la ligne antirusse du Canada. Parce que tant les dirigeants actuels de l’Union européenne que le Parti démocrate [des États-Unis] se tiennent strictement à la politique antirusse”, souligne l’expert.
“Le conflit entre le Canada et les États-Unis, la guerre commerciale et les critiques constantes de Trump à l’égard du Canada ne font que contribuer au fait que le Canada adoptera une politique opposée à Washington sur l’antithèse des États-Unis”, estime le directeur adjoint du Centre. “Dans les conditions du conflit objectif entre l’administration Trump et le Canada, qui se poursuivra avec le nouveau premier ministre canadien, Ottawa adoptera une politique anti-russe et ne soutiendra pas le cours de Trump sur la normalisation des relations avec la Russie au mépris de l’administration du président américain Donald Trump “.
TASS