Les conséquences des sanctions antirusses et contre-sanctions ont été importantes pour la coopération entre la France et la Russie, mais certaines petites entreprises y résistent mieux. C’est ce qu’a déclaré dans un entretien à TASS en marge du Forum des compatriotes russes à Paris Gueorgui Chepelev, président du Conseil de coordination des Russes en France.
Du point de vue macro-économique, “les deux parties ont beaucoup perdu” en l’espace de ces derniers deux ans où les relations entre la France et la Russie se sont fortement dégradées, a reconnu M. Chepelev.
“On aurait pu et on pourrait détruire encore et encore des liens et des domaines de coopération franco-russe. Il en reste encore”, a-t-il déploré. En cela, “c’est surtout les liens entretenus par de petites, tout petites entreprises qui s’en sortent mieux, qui cherchent même à remplacer de grandes entreprises”.
Parmi les domaines de coopération qui sont toujours maintenus, Gueorgui Chepelev énumère notamment ceux du transport et de la logistique. Selon lui, le transport des passagers entre la France et la Russie “est un secteur extrêmement fragile” qui risque d’être “touché par des sanctions”.
Le Conseil de coordination assure les liens entre les deux pays en matière de culture, de société et d’économie.
“On a de plus en plus de travail social à cause de la crise, parce que les familles franco-russes sont très fragiles, donc on a beaucoup plus de problèmes à régler, a constaté l’interlocuteur de l’agence. Nous avons des bénévoles, des travailleurs sociaux qui aident les gens qui ont souffert de la crise.”
La 12e édition du Forum des compatriotes russes se déroule à Paris le 24 et le 25 novembre. Il permet de réunir les membres de la communauté russophone en France et les experts français qui travaillent sur le développement des liens franco-russes dans le domaine politique, économique et culturel.
TASS