Les États-Unis ont ajouté, sous couvert de lutte contre le terrorisme, quatre individus, trois entreprises et un cargo russe à leurs listes de sanctions. C’est ce qu’indique le site de l’Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor américain.
Selon les données publiées, les sanctions visent les citoyens russes Youri Beliakov et Viatcheslav Vidanov, ainsi que Sohraab Ghairat, détenteur de la double nationalité russe et afghane, et Ouchang Ghairat, citoyen afghan. Figurent également sur les listes noires les entreprises russes Edison, Kolibri Group et Sky Frame, ainsi que le cargo AM Theseus.
Dans un communiqué du département du Trésor américain, il est affirmé que ces sanctions visent des soutiens des Houthis du mouvement rebelle yéménite Ansar Allah, accusés de leur avoir fourni une aide financière et matérielle. Le département américain affirme que des armes et des marchandises sensibles auraient été livrées depuis la Russie pour un montant de dizaines de millions de dollars, ainsi que du blé ukrainien. Par ailleurs, la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, a déclaré que les États-Unis avaient identifié “huit portefeuilles électroniques qui auraient été utilisés par les Houthis” dans le cadre de ces transactions présumées.
L’administration américaine insiste sur le fait que ces sanctions s’inscrivent dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Selon le secrétaire au Trésor Scott Bessent, Washington entend ainsi “réduire la capacité des Houthis à menacer la région par des actions déstabilisatrices”.
Le 15 mars, le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé le lancement d’une opération militaire contre les rebelles, qui contrôlent environ un tiers du territoire yéménite. Il a justifié cette décision par les attaques menées par les Houthis contre des navires commerciaux en mer Rouge et dans le golfe d’Aden. Le porte-avions USS Harry Truman, basé en mer Rouge, participe à l’opération et mène régulièrement des frappes sur les zones du Yémen contrôlées par Ansar Allah.
TASS