Vedomosti: l’UE discute de l’inclusion de l’interdiction des importations de GNL russe dans le quatorzième paquet de sanctions

Tobias Billström

Revue de presse Russie – Service d’information TASS

Les pays de l’UE discutent de l’inclusion de l’interdiction des importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance de Russie dans le quatorzième paquet de sanctions antirusses, écrit Vedomosti, citant le ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström.

Les Vingt-Sept ne sont pas pour l’instant prêts à interrompre les livraisons de GNL russe, estime Ronald Smith de chez BCS. Les volumes que l’UE a importés de Russie en 2023 sont difficiles à remplacer rapidement par des approvisionnements provenant d’autres sources, estime pour sa part Sergueï Kaufman de chez Finam.

Ekaterina Krylova, du centre d’analyse et d’expertise de Promsviazbank, pense de son côté que l’introduction d’une interdiction immédiate entraînera une forte hausse des prix du gaz en Europe. En même temps, le prix du gaz augmentera également pour les pays qui reçoivent le combustible par gazoducs, car son coût est lié aux prix du marché au comptant. Depuis le début de l’année, le prix du gaz au plus grand hub européen TTF aux Pays-Bas n’a pas dépassé les 400 dollars les 1.000 mètres cubes.

Selon Ronald Smith, les entreprises russes seront en mesure de trouver d’autres acheteurs si l’UE renonce au GNL russe. Mais, comme pour les exportations de pétrole, elles devront accorder des rabais, ajoute-t-il. C’est aussi l’avis de Sergueï Kaufman. Dans le même temps, il n’y aura pas de concurrence entre le GNL russe et le GNL américain en Chine, car Pékin n’importera pas de volumes importants de GNL américain pour des raisons politique, pense l’analyste de Finam. La Chine, l’Inde, le Pakistan et le Vietnam sont des marchés prometteurs pour les livraisons de GNL russe, souligne l’expert. Compte tenu de la “flexibilité logistique” du GNL, il estime qu’il ne faudra que quelques mois pour réorienter les livraisons vers ces marchés.