L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) a esquivé la question de TASS concernant les raisons qui empêchent une enquête indépendante sur les événements de Boutcha, en Ukraine.
L’OSCE n’a pas non plus répondu à la question concernant la possibilité d’envoyer une mission internationale spéciale à Boutcha pour collecter des informations sur place et obtenir de l’Ukraine une liste des personnes dont les corps y avaient été enterrés. “Nous analysons la situation et nous reviendrons avec une réponse lorsque nous aurons plus d’informations”, a indiqué le service de presse de l’organisation en réponse à la requête de TASS.
Le 1er décembre, lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion du Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’OSCE à Skopje, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a demandé l’ouverture d’une enquête et la publication des noms des victimes de Boutcha. Selon lui, début avril 2022, “deux jours après le départ des militaires russes, les corps dans la rue centrale ont été montrés”, il a été déclaré que c’étaient “les bouchers russes qui ont massacré les civils” et un nouveau train de sanctions antirusses a été adopté. Comme l’a noté le ministre russe, c’était “l’un des prétextes pour lesquels les Ukrainiens ont refusé de signer l’accord sur la cessation des hostilités”. M. Lavrov a souligné qu’un an et demi s’était écoulé, mais “personne n’enquête, personne ne dit rien à personne”, personne ne fournissait de liste de noms de personnes dont les corps avaient été montrés à Boutcha.
En avril 2022, le président du Comité d’enquête de la Fédération de Russie, Alexandre Bastrykine, a annoncé qu’une procédure pénale avait été ouverte après la provocation ukrainienne à Boutcha, dans la région de Kiev, au titre de l’article 207.3 du Code pénal de la Fédération de Russie (diffusion publique d’informations mensongères sur l’utilisation des forces armées russes). Il a noté que le ministère ukrainien de la Défense, afin de discréditer les militaires russes et dans le cadre d’une provocation délibérée et planifiée à l’avance, avait diffusé dans les médias occidentaux de prétendus enregistrements vidéo de Boutcha comme preuve du massacre de civils.
Or, on sait, notamment d’après les déclarations du chef de l’administration de Boutcha datées du 31 mars 2022, que l’armée russe avait quitté la localité dès le 30 mars. La vidéo qui est apparue immédiatement après le retrait des troupes russes, filmée par des Ukrainiens et diffusée sur les réseaux sociaux, ne contient pas d’informations sur le massacre et la mort de civils.
TASS