Lors de la 58e session du Conseil des droits de l’homme (CDH) des Nations unies, 22 des 47 États membres n’ont pas soutenu une résolution antirusse initiée par les pays occidentaux et visant à prolonger d’un an le mandat de la commission d’enquête sur les violations des droits de l’homme en Ukraine.
À l’origine de cette résolution figurent, comme l’an dernier, les pays du bloc occidental, ainsi que l’Ukraine, la Géorgie et la Moldavie. Ce document de dix pages reprend les formulations et les arguments propres aux États considérés comme inamicaux par la Russie. Il prévoit notamment la prolongation du mandat de la commission d’enquête, créée à l’initiative des pays occidentaux, dans le but d’exercer une pression politique sur Moscou.
Le texte a été rejeté par le Burundi, la Chine, le Soudan et l’Éthiopie. 18 pays, dont le Brésil, l’Indonésie, le Kirghizistan, la Colombie, Cuba et l’Afrique du Sud, se sont abstenus. Parmi les 25 États ayant voté en faveur de la résolution figurent notamment les membres de l’Otan et de l’Union européenne, ainsi que l’Albanie, la Gambie, le Ghana, la Géorgie, la République dominicaine, le Costa Rica, la Côte d’Ivoire et le Chili.
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé à plusieurs reprises le caractère partial et politisé de cette commission d’enquête. La porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, a notamment souligné que “les conclusions hypothétiques de cette commission reposent sur des témoignages subjectifs et non vérifiés de personnes sélectionnées arbitrairement et se présentant comme victimes ou témoins présumés de crimes prétendument commis par les forces armées russes”. Pour ces raisons, la Russie a refusé toute coopération avec cette commission d’enquête.
La 58e session du CDH se tient à Genève du 24 février au 4 avril. La Russie n’en est pas membre.
TASS