La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, compte présenter mardi une stratégie européenne de sécurité économique, qui prévoit l’interdiction du transfert de technologies avancées vers la Russie et la Chine, ainsi que le refus d’implanter les sites de production correspondants dans ces pays. C’est ce que rapporte le journal Politico Europe.
La publication, citant un projet de document, écrit que la stratégie ne mentionne pas directement des États spécifiques, mais évoque “le risque d’une dépendance excessive à l’égard d’un pays, en particulier d’un pays dont les valeurs, les modèles et les intérêts divergent de manière systémique”. Politico indique que Bruxelles désigne spécifiquement la Russie et la Chine comme cibles de ces restrictions. Parmi les technologies de pointe dont l’exportation est interdite figurent les superordinateurs, les développements en matière d’intelligence artificielle, les micropuces avancées et les ordinateurs quantiques.
Le document affirme que l’UE devrait “empêcher l’exportation d’investissements dans un ensemble restreint de technologies de pointe” susceptibles de renforcer les capacités militaires et de renseignement d’un certain nombre de pays. Ces États pourraient utiliser ces capacités pour “menacer la paix et la sécurité internationales ainsi que la sécurité du traitement des informations sensibles”.
La nouvelle stratégie prévoit l’émergence de procédures paneuropéennes pour contrôler les investissements étrangers dans les entreprises critiques et le secteur des infrastructures. Les investissements étrangers réalisés par des entreprises européennes feront également l’objet d’un examen minutieux. En outre, les produits de haute technologie de l’UE seront soumis à des procédures de contrôle des exportations.
Le document devrait être examiné par les dirigeants de l’UE lors du prochain sommet des Vingt-Sept, les 29 et 30 juin.
TASS