L’administration du président américain Donald Trump estime que la capacité de Washington à imposer de nouvelles sanctions antirusses n’est pas encore épuisée. Kevin Hassett, chef du Conseil économique national à la Maison-Blanche, l’a déclaré ce vendredi aux journalistes.
“Le président Trump est convaincu que nous devons amener tout le monde à la table des négociations. Nous pouvons y parvenir avec une carotte et nous pouvons y parvenir avec un bâton”, a-t-il déclaré, commentant les propos de M. Trump selon lesquels les États-Unis envisageaient d’imposer des sanctions et des droits de douane à la Russie jusqu’à ce qu’il y ait un cessez-le-feu et un accord pour résoudre le conflit en Ukraine.
À la question de savoir si l’administration de Washington pensait qu’il restait des structures en Russie non affectées par les restrictions américaines, M. Hassett a répondu: “Il en reste beaucoup, c’est certain. Mais voyons ce qu’il en est”. Il a refusé de nommer les entreprises qui pourraient faire l’objet de sanctions.
Le chef du Conseil économique national, se référant à M. Trump, a souligné: “Il y a beaucoup de mesures qu’il peut prendre”. Selon M. Hassett, le président américain “fait tout ce qu’il peut pour persuader” les parties de chercher un accord. “Il reste à voir comment il s’y prend, avec un bâton ou avec une carotte”, a-t-il ajouté.
Fin février, M. Trump a prolongé d’un an un certain nombre de sanctions précédemment imposées à la Russie en raison de la situation en Ukraine. Il s’agit des restrictions imposées à la Russie par l’administration du 46e président américain Joe Biden le 21 février 2022, par l’administration Trump lors de son premier mandat présidentiel le 20 septembre 2018, ainsi que par l’administration du 44e président Barack Obama les 6 mars, 16 mars, 20 mars et 19 décembre 2014 sur la Crimée. Comme l’a noté Trump, il a conclu que toutes ces mesures restrictives “devraient rester en place au-delà du 6 mars 2025”.
Possibilité de lever les sanctions
Le dirigeant américain a déclaré le 25 février que la possibilité de lever les sanctions antirusses sera envisagée à l’avenir, mais qu’il n’y a pas encore d’accords en ce sens. Le 26 février, il a précisé que Washington était prêt à lever les restrictions, mais seulement après le règlement du conflit en Ukraine.
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré le 24 février à la télévision russe que la politique commerciale américaine était basée sur des sanctions qui nuisent à la fois à ceux qui les imposaient et à ceux contre qui les restrictions étaient imposées.