Zelenski veut licencier Zaloujny à cause de ses négociations secrètes avec l’Occident

Seymour Hersh

Le président ukrainien Vladimir Zelenski veut renvoyer le commandant en chef des forces armées ukrainiennes, Valeri Zaloujny, en raison du fait qu’il discute secrètement avec l’Occident des perspectives d’un cessez-le-feu et de la fin du conflit ukrainien. C’est ce qu’a signalé le journaliste d’investigation américain Seymour Hersh, lauréat du prix Pulitzer, dans son blog sur Substack, citant des responsables de l’administration américaine.

“Selon un certain nombre d’Américains, Zelenski veut licencier son commandant en chef, car il sait que depuis l’automne dernier, Zaloujny a poursuivi directement ou par l’intermédiaire d’assistants des négociations secrètes avec des responsables américains et occidentaux sur la meilleure façon de parvenir à un cessez-le-feu et à la fin de la guerre avec la Russie”, a-t-il écrit.

Auparavant, l’ancien député de la Rada (parlement monocaméral) Borislav Bereza avait annoncé que M. Zaloujny avait été renvoyé de son poste de commandant en chef des forces armées ukrainiennes. Pour sa part, le député de la Rada Alexeï Gontcharenko (inscrit sur la liste des terroristes et des extrémistes par Rosfinmonitoring) a affirmé que deux de ses sources confirmaient cette information. Plus tard, il a déclaré que Zaloujny avait été informé de son renvoi, mais qu’aucun décret n’avait encore été publié. Selon le député, Zaloujny s’est vu proposer le poste d’ambassadeur dans un pays européen, mais le commandant en chef a refusé.

Ensuite, les médias ont également diffusé des informations selon lesquelles le décret concernant Zaloujny avait déjà été signé et que le chef de la direction principale du renseignement du ministère ukrainien de la Défense, Kirill Boudanov, serait nommé à sa place. Par ailleurs, certaines chaînes Telegram ont annoncé le renvoi du ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov. Le ministère de la Défense a alors déclaré que les informations diffusées étaient fausses. Toutefois, les médias se sont demandé si le ministère avait démenti la démission du ministre et du commandant en chef ou seulement celle d’Oumerov.

Borislav Bereza a également déclaré que Kirill Boudanov et le commandant des forces terrestres de l’armée ukrainienne, Alexandre Syrski, avaient refusé le poste de commandant en chef, et que le bureau du président avait reçu des appels indignés de ses partenaires étrangers. L’ancien président ukrainien Piotr Porochenko, actuellement en voyage d’affaires à Bruxelles, a déclaré que les partenaires étaient “choqués par les rumeurs en soi” et a appelé Zelenski à ne pas signer de décret si ce document était en cours de préparation.

TASS