Depuis 2022, l’Allemagne est devenue encore plus vulnérable dans les domaines économique et militaire et sera la partie perdante au conflit en Ukraine. C’est ce qu’a rapporté le journal suisse Neue Zürcher Zeitung (NZZ).
L’édition note qu’il y a quelques années, l’Allemagne était la “première puissance” d’Europe et que l’ex-chancelière allemande Angela Merkel était considérée comme l’une des femmes les plus influentes au monde. Aujourd’hui, comme le souligne le journal, le pays récolte les fruits de sa politique sécuritaire et économique erronée, et l’actuel chancelier Olaf Scholz pourrait à peine être qualifié de personne la plus influente au monde. Selon les journalistes, depuis 2022, aucun pays européen n’est devenu aussi dépendant du cap des États-Unis, de la Russie et de la Chine que l’Allemagne.
Ainsi, explique NZZ, si le républicain Donald Trump arrive au pouvoir aux États-Unis, l’Allemagne pourrait payer pour sa dépendance des États-Unis dans le domaine militaire. M. Trump pourrait notamment forcer les pays européens de l’Otan, dont l’Allemagne, à allouer davantage de fonds dans le cadre des obligations de défense des membres de l’Alliance.
Il pourrait également exiger que l’Allemagne renonce à sa tentative d’améliorer ses relations économiques avec la Chine en échange du soutien sécuritaire américain. L’abandon d’un cap amical avec la Chine entraînerait des pertes importantes pour l’économie allemande, déjà impactée par des problèmes énergétiques.
En outre, note le journal, il y a une polarisation croissante de la société allemande dans le cadre du conflit en Ukraine. Cela est dû au fait que les différences entre les résidents de l’Est et de l’Ouest de l’Allemagne n’ont pas été complètement effacées et que les résidents de la partie orientale du pays ont une attitude différente envers l’Otan et la Russie de celle des résidents de la partie occidentale.
TASS