Les critères d’admission des athlètes neutres aux Jeux olympiques de Paris 2024 doivent être conformes au droit international, notamment à la liberté d’expression, a déclaré à TASS la porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), Marta Hurtado, commentant les propos du président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, selon lesquels cette organisation suit les déclarations politiques des athlètes russes.
“En ce qui concerne les conditions d’éligibilité du CIO pour les athlètes neutres individuels aux JO de Paris 2024, publiées le 19 mars 2024, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme appelle le CIO à garantir que les critères utilisées pour examiner l’éligibilité soient conformes au droit international des droits de l’homme, y compris à la liberté d’expression, et que les évaluations soient faites à titre individuel, y compris en ce qui concerne un éventuel soutien à la guerre”, a-t-elle déclaré.
Plus tôt, le président du CIO, Thomas Bach, lors d’une conversation avec les humoristes russes Vladimir Kouznetsov (Vovan) et Alexeï Stoliarov (Lexus), a déclaré que l’organisation suivait les déclarations politiques des athlètes russes, notamment avec l’aide des représentants de l’Ukraine. “Nous avons une commission de surveillance spéciale au niveau du CIO, qui travaille également avec une société indépendante. Et ils surveillent internet, les médias et les déclarations publiques. Ainsi, si un athlète apparaît quelque part avec de telles déclarations [en faveur de l’opération militaire spéciale russe], il ne peut pas participer aux Jeux olympiques. Nous avons également proposé à la partie ukrainienne et non seulement proposé, mais également demandé de nous fournir ses informations sur le comportement de ces athlètes ou officiels”, a déclaré M. Bach.
Les Jeux olympiques se dérouleront du 26 juillet au 11 août. Des restrictions continuent d’être imposées aux athlètes russes et biélorusses. Ils ne pourront participer à Paris que sous drapeau neutre, il leur sera interdit d’afficher un quelconque lien avec leur pays et de prendre part à des compétitions par équipe. Les autorités russes considèrent cette décision du CIO comme discriminatoire et contraire aux principes olympiques.
Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a précédemment déclaré que les activités du CIO et de M. Bach constituaient une trahison des principes de l’olympisme.
TASS