La Belgique ne peut pas arrêter les importations croissantes de GNL russe

Tinne van der Straeten

La Belgique ne peut pas arrêter les importations croissantes de gaz naturel liquéfié (GNL) russe sans que l’UE n’impose des sanctions sur le combustible. C’est ce qu’a déclaré la ministre belge de l’Énergie, Tinne van der Straeten, au journal Financial Times.

Selon elle, l’UE “doit aller plus loin” pour mettre un terme aux livraisons de GNL russe. Les règles imposées par Bruxelles en décembre dernier pour empêcher les entreprises énergétiques russes d’utiliser les infrastructures de l’UE n’ont pas fourni de bases juridiques suffisantes aux entreprises pour réduire les contrats, a déclaré la ministre belge. Les contrats de GNL sont généralement conclus pour une décennie ou plus, et bon nombre des contrats actuels ont été signés avant le conflit en Ukraine.

“Nous l’avons étudié. Le gaz russe arrive en Belgique. J’ai examiné cette question [de la manière la plus approfondie], et la [législation] sur le gaz ne sera d’aucune utilité. Nous avons besoin d’une approche paneuropéenne [des contrats de GNL avec la Russie]”, a souligné Tinne van der Straeten.

La ministre néerlandaise du Climat, Sophie Hermans, a informé par écrit le parlement néerlandais lundi qu’elle soulèverait cette question lors d’une réunion des ministres européens de l’Énergie le mois prochain. Selon elle, le nombre de navires-citernes transportant du gaz russe et arrivant au principal terminal Gate à Rotterdam a fortement augmenté cette année. Au cours de l’été, deux transporteurs de gaz ont commencé à y arriver chaque mois. Auparavant, ce nombre ne dépassait pas un. “Il est impossible de mettre fin à des contrats privés sans appliquer la règle des sanctions de la Commission européenne”, a souligné la ministre néerlandaise.

“Malgré la pression exercée par des pays importateurs tels que la Belgique et les Pays-Bas pour imposer des sanctions sur le GNL russe, il est peu probable qu’il soit possible d’obtenir l’accord nécessaire de tous les pays européens pour le faire”, écrit le Financial Times. Les diplomates européens des pays importateurs ont également déclaré qu’une grande partie du gaz passait par d’autres États membres de l’UE et que les données sur la quantité de carburant vendue étaient un secret commercial.

TASS