Le vice-ministre russe des Affaires étrangères Alexandre Grouchko a déclaré qu’en France, il y avait aujourd’hui de moins en moins de forces qui se souvenaient des pages glorieuses de l’histoire commune avec Moscou.
“Nous honorons la mémoire historique. Pour nous, l’histoire du régiment Normandie-Niémen est une histoire qui lie deux grandes nations dans la lutte contre un ennemi commun. Et nous honorerons cette mémoire”, a-t-il souligné dans un entretien avec TASS. Alexandre Grouchko a participé à la cérémonie de dépôt de fleurs sur la tombe des pilotes du régiment aérien français Normandie-Niémen, qui a eu lieu au cimetière de la Présentation de la Vierge à Moscou.
“Malheureusement, en France aujourd’hui, les forces qui se souviennent des pages glorieuses [de l’histoire commune avec Moscou] sont de moins en moins nombreuses, des efforts pour réécrire l’histoire sont activement entrepris. On réveille des instincts qui ne sont pas du tout propices à la simplification des relations russo-françaises, qui ont été pendant des décennies l’un des facteurs fondamentaux pour assurer la sécurité européenne”, a pointé le vice-ministre.
Selon lui, Paris est en train de devenir l’avant-garde des forces les plus russophobes de l’Otan et de l’Union européenne. “Nous nous souvenons du général de Gaulle et de la contribution qu’il a apportée non seulement à la défaite du fascisme, mais aussi à l’établissement de la France en tant qu’entité souveraine du droit international, qui peut parler de sa propre voix sur la scène internationale. Aujourd’hui, la situation est tout à fait différente. La ligne politique est différente à 180 degrés, anti-gaulliste. Et aujourd’hui, la France devient l’avant-garde des forces les plus russophobes de l’Otan et de l’Union européenne. Nous nous basons sur cette réalité”, a-t-il déclaré.
Le vice-ministre a noté que la Russie n’a pas de dialogue politique sérieux avec la France pour l’instant. “Cependant, cela n’affecte pas notre attitude à l’égard de ces pages glorieuses de l’histoire où nous nous sommes battus, et ce contre l’ennemi commun. Et, bien sûr, l’histoire du régiment Normandie-Niémen est l’histoire d’une véritable fraternité de combat”, a résumé le diplomate russe.
TASS