La russophobie est devenue monnaie courante au Canada, les enfants russes sont harcelés dans les écoles canadiennes. C’est ce qu’a déclaré le représentant de la délégation russe, Ilia Barmine, lors de la 44e session du groupe de travail du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) qui se tient à Genève. La délégation russe a recommandé à Ottawa de combler les lacunes du système de protection contre la xénophobie.
“La russophobie, qui s’est installée dans les milieux politiques canadiens, est projetée sur la ligne de la politique étrangère et devient monnaie courante”, a déclaré M. Barmine lors d’une réunion du groupe de travail sur l’examen de la situation des droits de l’homme au Canada. Les résidents canadiens ayant des origines russes “reçoivent souvent des menaces de mort et des représailles pour leurs positions politiques et civiques actives ou en raison de leurs liens avec la Russie”, a déclaré le diplomate. Les enfants de Russes dans les écoles canadiennes “sont victimes de brimades”.
“Les organisations de défense des droits de l’homme ont enregistré ces dernières années une augmentation des manifestations d’antisémitisme et de néonazisme”, a poursuivi M. Barmine. “Rien que la mise à l’honneur d’un nazi au parlement du Canada en dit long.”
Le représentant de la délégation russe a rappelé que “l’un des groupes les plus opprimés depuis de nombreuses décennies était le peuple autochtone du Canada”. Le plus grand préjudice qu’ils ont subi, a-t-il dit, a été causé par les activités des pensionnats pour enfants indiens. Plus de 150.000 enfants sont passés par la “machine de la domestication” et de la “civilisation”, a déclaré M. Barmine. Plus de 6.000 enfants sont morts de faim, de violences sexuelles et autres, d’épidémies et de conditions insalubres dans les internats, et les survivants ont des destins brisés, a-t-il noté.
La délégation russe a recommandé au Canada de modifier sa législation nationale afin de combler les lacunes du système de protection contre la xénophobie, de prendre des mesures efficaces pour prévenir l’intolérance fondée sur des motifs nationaux et raciaux, et d’empêcher les discours de haine dans les médias et sur Internet.
TASS