Les représentants permanents de l’Union européenne envisageront la possibilité de prolonger les sanctions contre la Russie moins souvent que tous les six mois, leur durée pourrait être augmentée jusqu’à 36 mois. C’est ce qu’a rapporté le journal Financial Times (FT).
Selon ses informations, la Commission européenne n’exclut pas non plus la durée indéterminée pour les restrictions actuelles contre la Russie. La décision de remettre en question la fréquence de la prolongation des sanctions est liée aux exigences des États-Unis qui sont prêts à participer à l’allocation d’un crédit à Kiev pour un montant de 50 milliards de dollars provenant des revenus des actifs russes au sein du Groupe des Sept (G7), à condition de recevoir des garanties que ces fonds ne seront pas dégelés dans un avenir proche.
“36 mois, c’est toujours une option possible. Les Américains ont clairement indiqué qu’un délai plus court serait inacceptable pour eux”, a déclaré un haut fonctionnaire européen anonyme dans un commentaire pour le FT. Toutefois, selon le journal, la Hongrie a déjà signalé que l’UE pourrait avoir des difficultés à convenir de nouveaux délais pour les sanctions. En conséquence, selon le FT, l’UE pourrait se passer de l’extension des délais des sanctions antirusses.
Certains interlocuteurs de l’édition ont souligné que les préoccupations des États-Unis concernant la durée trop courte des sanctions de l’UE contre la Russie et leur prolongation fréquente étaient exagérées.
Le 13 juin, lors d’un sommet en Italie, les dirigeants du G7 se sont mis d’accord pour fournir à l’Ukraine 50 milliards de dollars provenant des revenus des actifs russes gelés d’ici à la fin de l’année 2024. Le texte stipule que les actifs souverains russes sous la juridiction des institutions financières occidentales seront gelés “jusqu’à ce que la Russie mette fin à son agression et paie pour les dommages qu’elle a causés à l’Ukraine”. Le 14 juin, un responsable de l’administration de Washington a déclaré lors d’une réunion d’information que l’Ukraine pouvait considérer le prêt de 50 milliards de dollars des pays du G7 comme une subvention et qu’elle n’aurait pas à rembourser quoi que ce soit.
TASS