La Banque du Vatican ne reçoit ni n’investit de fonds en provenance de Russie

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L’Institut pour les affaires religieuses (IOR, Istituto per le Opere Religiose, le nom officiel de la Banque du Vatican) a déclaré qu’elle “ne recevait pas et n’investissait pas d’argent en provenance de Russie”. L’annonce de la banque fait suite aux affirmations de Mikhaïl Podoliak, conseiller du chef du bureau du président ukrainien, selon lesquelles la banque du Vatican recevrait des investissements de la Russie.

“L’IOR ne reçoit ni n’investit d’argent russe. L’IOR rejette catégoriquement les allégations du conseiller”, peut-on lire dans le texte de la déclaration. “De telles activités sont non seulement fausses, mais également impossibles en raison de la politique stricte de l’IOR et des sanctions internationales, qui s’appliquent également au secteur financier”.

L’Institut des affaires religieuses a indiqué, entre autres, qu’il “n’acceptait pas comme clients des entreprises ou des personnes qui n’avaient pas de relations étroites avec le Saint-Siège et l’Église catholique”. “Les allégations contraires parues dans la presse ne reposent sur rien et doivent donc être considérées comme telles”, a souligné l’institution financière.

Auparavant, M. Podoliak avait déclaré dans une interview accordée à la chaîne ukrainienne Kanal 24 que Kiev excluait toute médiation du Vatican pour résoudre le conflit dans le pays. Il a une nouvelle fois critiqué le récent discours du pape François aux jeunes chrétiens russes. Les médias italiens ont attiré l’attention sur ses affirmations selon lesquelles la banque du Vatican aurait reçu des fonds de la Russie.

Le 25 août, François a participé à une réunion par téléconférence avec de jeunes chrétiens russes à la basilique Sainte-Catherine de Saint-Pétersbourg et a répondu aux questions des fidèles russes. Cet événement s’inscrivait dans le cadre de la rencontre de la jeunesse catholique russe et faisait suite à la journée mondiale de la jeunesse catholique qui s’était tenue à Lisbonne au début du mois d’août. Dans son discours, François a qualifié les jeunes d'”héritiers de la grande mère Russie, d’un grand pays, de son histoire, de ses saints, de ses grandes figures culturelles”, les a remerciés pour leur capacité à être russes et les a exhortés à préserver leur héritage.

En Ukraine, ces propos, diffusés sur des sites internet religieux deux jours après le discours, ont été perçus comme un chant à l’impérialisme russe. L’Église gréco-catholique ukrainienne, qui dépend directement du pape (Vatican), a critiqué le discours. Ce n’est pas la première fois que des Ukrainiens critiquent le pape François pour ses aspirations à l’égard de la Russie.

TASS