L’interdiction des vols d’avions depuis la Russie vers la Suisse prévoit des exceptions pour les vols diplomatiques et humanitaires. Les citoyens russes soumis à des sanctions peuvent également se rendre en Suisse avec l’autorisation de ses autorités s’il s’agit de réunions internationales, a déclaré à TASS Fabian Maienfisch, porte-parole du Secrétariat d’État suisse à l’économie (SECO), qui est responsable des contrôles à l’exportation.
Interrogé par TASS sur si l’intention déclarée de la Suisse d’accueillir une conférence de haut niveau sur l’accord de paix en Ukraine signifiait que les participants russes, y compris ceux qui font actuellement l’objet de sanctions suisses, pourraient assister au forum par vol direct depuis Moscou, M. Maienfisch a précisé: “L’interdiction des vols au-dessus de l’espace aérien suisse n’est pas absolue et prévoit des exemptions pour les vols à des fins diplomatiques, humanitaires ou médicales”.
M. Maienfisch a toutefois laissé sans réponse une question posée par un correspondant de TASS, à savoir si la Suisse serait prête à débloquer les avoirs russes gelés si une conférence de paix sur l’Ukraine se tenait sur son territoire et que la Russie acceptait d’y prendre part.
La présidente de la Confédération suisse Viola Amherd a déclaré, à l’issue d’une rencontre avec son homologue ukrainien Vladimir Zelenski le 15 janvier, que ce dernier avait demandé à la Suisse d’organiser une conférence de paix de haut niveau et que Berne avait répondu favorablement à cette demande.
Pour rappel, la Suisse, qui n’est pas membre de l’Union européenne, a précédemment rejoint, malgré son statut neutre, les sanctions de l’UE contre la Russie. En 2022, le gouvernement russe a approuvé une liste d’États et de territoires étrangers commettant des actions hostiles contre la Russie, ses entreprises et ses citoyens, Berne faisant partie de cette liste.
TASS