Izvestia: le Canada n’a pas réussi à remplacer le gaz russe en Europe

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Revue de presse Russie – Service d’information TASS

Le Canada n’a pas réussi à remplacer le gaz russe pour l’Europe, à cause du manque d’infrastructures nécessaires, rapporte Izvestia.

En 2022, lorsque l’Europe a abandonné le gaz russe, le premier ministre canadien Justin Trudeau a déclaré que son pays étudierait l’opportunité d’exporter du gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe. En 2023, le Canada a commencé à fournir du gaz à l’Allemagne, bien que le volume total de ces exportations puisse être estimé comme assez modeste, à savoir 646,5 tonnes pour un montant de 146.000 dollars, car le Canada n’a pas l’infrastructure nécessaire pour devenir un fournisseur fiable de gaz naturel liquéfié en Europe, a déclaré à Izvestia l’ambassade de Russie à Ottawa.

“Le Canada n’a actuellement aucun terminal de liquéfaction de gaz naturel. L’un est en construction, mais il n’est pas situé sur l’Atlantique, mais sur la côte Pacifique, et il est destiné à l’exportation de GNL dans la région Asie-Pacifique”, a indiqué à Izvestia Elena Komkova, chercheuse en chef de l’institut des États-Unis et du Canada de l’Académie des sciences de Russie. En outre, le Canada n’est pas en mesure de rivaliser avec la Russie, les réserves de gaz traditionnel s’élèvent à 2.200 milliards de m3, alors que les réserves de la Russie s’élèvent à 50.500 milliards de m3.

Pendant ce temps, l’UE n’est pas pressée d’abandonner le gaz russe. Selon le programme RePowerEU, les pays de l’UE sont encouragés à abandonner complètement le gaz russe d’ici 2027. Or, selon le directeur général adjoint de l’institut national de l’énergie Alexandre Frolov, le document est plutôt déclaratif que contraignant. Certains membres de l’UE, comme la Hongrie, ont déjà signé des contrats pour des livraisons supplémentaires de gaz russe. L’expert note également que depuis le début de 2024, les prix du gaz se sont stabilisés au niveau d’avant la crise et la consommation de carburant russe a commencé à augmenter.

Les déclarations sur l’abandon du gaz russe en 2022 n’ont conduit qu’à une forte hausse des prix du carburant et à une augmentation du coût des processus de production. L’UE a accusé la Russie de problèmes économiques. Pour Frolov, relayé par Izvestia, ces accusations sont liées à la réticence de l’UE à assumer la responsabilité des problèmes économiques et des conséquences de la crise énergétique qui auront un impact sur l’économie dans les années à venir.