Le président américain Joe Biden veut que le G7 élabore une stratégie concernant l’utilisation des actifs gelés de la Russie pour l’aide à l’Ukraine, rapporte Bloomberg, se référant à ses sources.
Selon ses informations, le dirigeant américain veut assurer que les actifs gelés de la Russie soient utilisés pour financer les besoins budgétaires et la reconstruction de l’Ukraine.
L’agence a également rapporté plus tôt que de hauts responsables de la France, de l’Allemagne et de la Banque centrale européenne (BCE) avaient exprimé leurs préoccupations quant à une éventuelle saisie des avoirs russes gelés lors de discussions à Sao Paulo, au Brésil, en marge d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales des pays du G20. Ainsi, Paris, Berlin et la BCE craignent d’éventuelles mesures de rétorsion de la Russie contre les actifs européens, l’impact négatif d’une telle mesure sur la stabilité du système financier mondial dans son ensemble, ainsi que sur le rôle de l’euro en tant que monnaie de réserve. Le danger pour les pays occidentaux est que la saisie d’actifs pourrait encourager d’autres pays à éviter de stocker leurs réserves dans les devises occidentales, explique l’agence.
L’UE, le Canada, les États-Unis et le Japon ont gelé environ 300 milliards de dollars d’actifs russes, dont 5 à 6 milliards aux États-Unis et la majeure partie en Europe, notamment sur la plateforme internationale Euroclear en Belgique, où environ 191 milliards d’euros sont gelés. Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a déclaré que la Russie prendrait des mesures, y compris symétriques, si l’Occident matérialisait ses menaces de confisquer les avoirs russes. La présidente de la Banque centrale de Russie, Elvira Nabioullina, a souligné que la saisie et le gel des avoirs russes par l’Occident auraient “des retombées négatives pour le développement global du système financier mondial”.
TASS